encore une pour la route
2006 confirme la tendance au réchauffement de la planète
2007-01-07
PARIS (Source vérifiée)
La douceur des températures permet à des baigneurs de faire quelques brasses
dans un lac de Pékin le 27 décembre 2006Le bilan 2006 confirme la tendance au
réchauffement de la planète, a affirmé dimanche Michel Jarraud, secrétaire
général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM).
Interrogé sur France Inter, M. Jarraud a indiqué que 2006 était "pour la
planète, la 6ème année la plus chaude, la 4ème pour l'hémisphère nord et la
deuxième pour la France", selon les données recensées auprès des 187
météorologies nationales adhérentes de cette organisation des Nations unies.
L'expert a précisé que l'on avait vu "des températures anormalement douces en
début et en fin d'année", citant en janvier et avril des températures de plus de
douze degrés au dessus des moyennes saisonnières au nord de la Norvège ainsi que
des "chaleurs extrêmes", avec notamment à Sydney (Australie) une température de
presque 45 degrés le 1er janvier 2006.
L'OMM note également "toute une série d'événements extrêmes", comme des
sècheresses très importantes dans la corne de l'Afrique suivies d'"inondations
dévastatrices" dans les mêmes régions ou dans des régions "plus inattendues
comme le Sahara ou le Niger", a-t-il dit.
Concernant l'Arctique, l'OMM a calculé une "déperdition annuelle d'à peu près
60.000 km2, soit la Belgique plus les Pays-Bas", a ajouté M. Jarraud selon qui
l'année 2006 a été une "année presque record, juste après 2005, pour la faible
étendue de la banquise en Arctique".
L'élévation du niveau des mers est estimée d'ici 2100 "de 10 à 90 cm, soit en
moyenne autour de 50 cm", a indiqué M. Jarraud, ce qui est "considérable et
catastrophique" pour des îles de l'océan Indien ou Pacifique ou des villes en
bord de mer.
Evoquant 2007, M. Jarraud a indiqué que le phénomène El Nino dans le Pacifique
contribuerait "à des températures plus élevées en 2007", notant par ailleurs que
le réchauffement global est "provoqué en grande partie par des émission de gaz à
effet de serre d'origine humaine (...) qui continuent à augmenter".