...Et encore une réglementation débile ! Ridicule et dangereuse...je me sentirai à l'aise sur la piste cyclable : devant moi mes enfants à vélo et derrière les 50 gros cubes du club-moto de ma région !
Les motards pourront utiliser les pistes cyclables en ville dès mars
Les motards ayant un permis B pourront emprunter, dès le 1er mars 2007, les pistes cyclables en agglomération. Pour le moment, ils doivent rouler sur la chaussée quand ils arrivent dans un centre urbain, ont expliqué le Fietsersbond et son pendant francophone le GRACQ, en se basant sur un arrêté royal, publié au Moniteur belge le 10 janvier. Le Fietsersbond a qualifié la mesure de peu sûre pour les cyclistes et demande un entretien avec le ministre de la Mobilité Renaat Landuyt.
L'arrêté royal auquel le Fietsersbond fait référence établit que les motards de la catégorie B sont obligés d'utiliser les pistes cyclables en-dehors des agglomérations, mais qu'ils peuvent choisir de ne pas les utiliser à l'intérieur des centres urbains. Pour l'instant, les motards sont obligés de rouler sur la chaussée.
Le Fietsersbond n'apprécie pas cette adaptation. Il craint pour la sécurité des cyclistes. "Les motards de la catégorie B roulent (beaucoup) plus vite que les cyclistes. La différence de vitesse entre les usagers d'une même partie de la voie publique entraîne de l'insécurité", martèlent le Fietsersbond et le GRACQ. Les motards peuvent rouler à maximum 45 km/h, alors que les cyclistes roulent pour leur part à 15 à 20 km/h.
Cette nouvelle mesure engendrera aussi, selon les organisations cyclistes, une "insécurité subjective". "Les cyclistes se sentiront pourchassés sur la piste cyclable", assurent-elles. Le Fietsersbond et le GRACQ dénoncent également la manière dont l'arrêté royal est né. "On ne nous a pas demandé notre avis sur cette règle spécifique, même si elle a une influence directe sur la sécurité des cyclistes."
Les deux organisations réclament donc un entretien en urgence avec le ministre de la Mobilité Renaat Landuyt à propos de l'arrêté royal, mais aussi du délai dans lequel le code de la route doit être revu. "La vitesse à laquelle on doit revoir le code de la route n'est pas seulement infernale, elle est également insensée", s'indignent-elles. Elles pensent que la révision ne pourra pas être faite en entier à cette vitesse, et elles craignent que le nouveau gouvernement doive lui-même terminer le travail.