'Un homme, un logement'
Le cdH veut faire de la prochaine législature celle du droit au logement. Il a appelé lundi à un programme national et transversal consacré à ce thème et qui impliquerait le pouvoir fédéral, les Régions et les communes avec des objectifs quantifiés, un accord de coopération et un processus d'évaluation. "Pour nous, la question principale n'est pas celle d'avoir un prochain premier ministre francophone ou flamand, mais celle d'avoir un premier ministre capable d'impulser des initiatives et d'en coordonner la réalisation en créant, avec les Régions, le climat de collaboration et de complémentarité nécessaire pour relever ce défi", a souligné la présidente Joëlle Milquet en conclusion d'un colloque organisé par son parti.
Les centristes regrettent le maigre bilan fédéral en matière de logement. Ils reconnaissent quelques avancées, comme la législation visant à lutter contre les marchands de sommeil ou la baisse de la TVA sur la construction de logements sociaux, mais ces réalisations sont, à leurs yeux, loin des ambitions affichées par la majorité. Ils s'étonnent plus particulièrement de l'inefficience de la conférence interministérielle sur le logement: à peine deux réunions en 4 ans.
Le cdH veut lancer le débat sur le principe du "droit opposable" au logement dans le sillage de la France et de l'Ecosse. Pour être effectif, le droit au logement, consacré dans la Constitution, implique un devoir de loger, font remarquer les centristes. Ils proposent de mettre en œuvre, par le biais d'un accord de coopération, un plan global d'accueil des sans domicile selon une répartition planifiée et coordonnée entre le fédéral, les Régions et les communes. "On s'est battu dans l'histoire pour obtenir la consécration du principe 'un homme, une voix'. Je veux que l'on se batte aujourd'hui pour consacrer le principe 'un homme, un logement'", a lancé Mme Milquet.