Un article lu sur le forum de mon amie Mouchette m’a encore fait « mousser ». Pourtant cet article est anodin, comme toutes les petites choses insignifiantes qui, misent bout à bout depuis trente ans, nous ont conduits à une société stupide, communautariste et inhumaine.
L’article est visible ici : http://citoyens.stools.net/Forum/viewtopic.php?p=19412#19412
Anodin non ?
Moi j’y vois une énième manifestation de l’évolution de notre société vers une législation pointilliste qui, à force de vouloir tout légiférer, ne veut plus rien dire et n’est plus compréhensible que par des avocats qui, de conseils, sont devenus des manipulateurs capables de faire dire tout et son contraire au code civil en fonction de l’intérêt de leur client. Bienheureux celui qui a les moyens de s’offrir un cabinet d’avocat performant et tant pis pour celui qui n’en a pas les moyens.
En toile de fond de toutes les revendications du féminisme de salon il y a les atrocités subies par les femmes jusqu’à l’avènement salvateur des chiennes de garde et la castration sauvage des hommes néanderthaliens pré seventies qui prenaient leur pied en martyrisant leur compagne.
Les justicières modernes montrent la voie vers un avenir radieux et arborent comme autant de médailles les « avancées » dont leur âpre combat fait bénéficier la société actuelle.
Parlons-en de ces avancées. Evidemment que l’égalité entre hommes et femmes devrait être instaurée, mais l’est elle plus aujourd’hui que jadis ? Notre société est elle vraiment sur la bonne voie ?
Les femmes battues sont toujours battues, mais de gens sont payés pour dire que ce n’est pas bien et pour pousser des coups de gueule sur les plateaux de télévision, en revanche il ne se trouve plus personne qui ose mettre son poing dans la figure d’un type qui cogne sa femme.
Le viol n’est pas seulement en stagnation, mais il existe plus que jamais. La différence c’est que maintenant le violeur pris sur le fait est considéré comme un malade protégé par la loi et qui sort de tôle après 3 mois. Sa victime, elle, plutôt que d’être épaulée pour dépasser cet évènement, se voit transformée en « victime traumatisée à vie et qui ne pourra jamais oublier ce qu’elle a vécu », autant dire une morte vivante quoi. D’un autre côté, l’homme accusé de viol par une fêlée ou une manipulatrice, voire par une mytho en mal d’aventure croustillante, sera traité de la même manière que le violeur patenté et passera par la case « malade mental à soigner et à signaler à tout le monde comme étant un pervers dangereux et tout prêt à tomber dans la pédophilie, la zoophilie ou même la nécrophilie » et sera jugé par avance par une multitude d’associations anti machin ou pro chose, toutes bien évidemment ointes de la justice immanente et omnipotente de ceux qui sont pleins de bonne volonté.
L’exploitation de l’image de la femme était honteuse et indécente dans ces stupéfiantes années soixante où l’on a vu les cuisses se découvrir sur les affiches de cinéma, pire : parfois on voyait même une paire de nichons vantant les mérites d’un bain douche. Aujourd’hui c’est beaucoup mieux, les films « érotiques » montrent des scènes hautement pétries de spiritualité et de féminisme triomphant dans lesquelles une fille désirant ardemment couper court à toute possibilité de courant d’air en modifiant le titre d’un épisode de star trek originellement titré « trois femmes dans vaisseau » pour en faire « trois vaisseau dans une femme ». Evidemment le progrès est indubitable (si j’ose dire) : Maintenant les étalons « gâtant madame » portent des préservatifs. En d’autres terme « Baisez la cette chienne, elle en meurt d’envie … Mais avec une capote … On est pas des sauvages … ». Tant d’évolution laisse rêveur en effet …
Il y a trente ans les femmes étaient honteusement cantonnées, de force, à des tâches aussi ignobles que l’entretien du foyer familial, la gestion financière du ménage et l’éducation des enfants. Aujourd’hui tout est beaucoup mieux. Les voici heureuses ces femmes libérées du joug des mâles par les coups de butoir des libératrices juchées sur leurs fougueux destriers. Libérées du joug du mari et enfin libres de connaître les joies du stress et de la compétition à tout crin. Libres ? Humm … Pas tout à fait, car maintenant elles n’ont plus vraiment le choix, il faut faire bouillir la marmite, payer la deuxième voiture, les toilettes, les séances de psy pour lutter contre le stress, la garderie, le soutien scolaire, la femme de ménage, les fringues de marque pour les gosses puisqu’on a plus le temps de leur expliquer que ce n’est pas nécessaire, le GSM des gamins puisqu’il faut bien que l’on garde le « contact », l’argent de poche des marmots puisqu’il faut bien qu’ils s’occupent quand ils sont seuls, …
Mère nature a tout compris, elle, et depuis quelque temps elle fait des enfants qui n’ont plus besoin de leurs parents, qui n’ont plus de problème pour apprendre à être des hommes ou des femmes adultes, qui ont maintenant le temps que leurs parents soient « disponibles » pour leur parler de leur soucis quotidiens, qui à quinze an ont atteint leur majorité sexuelle et sont capables de jouer au docteur sans risques, qui à douze ans sont assez mûrs que pour assumer une vie sociale épanouissante, de jour comme de nuit, dans les rue de villes heureusement peuplées de personnes attentionnées et bienveillantes, qui savent d’instinct ce qui est bien ou non, qui savent que le fait de se vêtir comme un clodo ou comme une prostituée est une preuve de maturité et qui font même évoluer leurs bêtes parents en montrant à maman comme elle est bien en copine bimbo qui fait saliver les copains de sa fille et à papa comme c’est bien de rouler un pétard de temps en temps (tout en lui expliquant comment faire pour arrêter de fumer) histoire d’être trop cool … Comment ? Non ? Ce n’est pas le cas ?
Mais alors c’est la société qui a bien évolué, l’enfant est roi, il a tous les droits, il sait tout, nous devons l’écouter, mais à la télé dans les émissions de Jean Luc Delarue, parce que le reste du temps on n’a pas le temps ; On travaille nous. Le problème des parents indignes n’existe plus puisqu’il y a des juges pour donner des pensions alimentaires aux enfants dont l’épanouissement harmonieux est entravé par l’autoritarisme de parents arriérés. Le pédophile est pourchassé, donc plus de risques. Nous vivons dans une société civilisée, les adolescentes pré pubères à moitié à poil et débordant de leur string ne risquent donc rien puisque celui qui les regarderait d’un œil glauque est un pervers qui sera puni. Quoi ? Comment ? Ce n’est pas vrais non plus ?
Merde alors !!! On n’est pas dans le caca.
Mais qui y a gagné ? Qui profite de tous les bienfaits progressistes de notre belle société ? Réfléchissez … Qui vend des fringues de marques hors de prix ? Qui vous emploie en payant un salaire inférieur ? Qui est heureux que vous consommiez un maximum de voiture, de fringues, de télé au plasma, … ?
Toujours rien ?
Tant pis alors, c’est que c’est moi qui suis un con.