Communiqué de presse du sénateur Roland Duchâtelet
Où doit-on demander plus de pouvoir d’achat ? Aux portes des usines ou de la rue de la Loi ?
En tant que chef d’entreprise, Roland Duchâtelet (sénateur Open-VLD) connaît et comprend très bien la problématique liée aux charges salariales et au pouvoir d’achat net. « Pour chaque euro complémentaire qu’un employeur donne actuellement, même pas un demi euro ne retourne vers l’employé. A chaque fois qu’un employeur veut donner une augmentation à un employé, il doit donner un complément encore plus important au gouvernement. »
Le gouvernement encaisse en moyenne 56% grâce aux impôts sur les revenus et grâce aux contributions sociales. Le salaire net revient donc à moins de la moitié d’un appointement augmenté. Et quand les salariés dépensent leur argent, ils doivent en plus payer la TVA et les accises. « Lors d’une augmentation salariale, le Trésor profite donc beaucoup plus de l’employé », dit Roland Duchâtelet. « Les employeurs aimeraient donner un revenu net plus élevé à leurs employés, mais pas au gouvernement. »
Contrairement à il y a 50 ans, la concurrence depuis l’agriculture jusqu’à l’industrie est devenue mondiale et est internationalement active dans presque toutes les sociétés. Concrètement, cela signifie que les coûts élevés structurels dans un pays demandent et mènent tardivement à la fermeture de sociétés. Dans ce contexte, les exigences salariales plus hautes exigées par des grèves ne sont pas bonnes pour notre pays. Le gouverneur Steve Stevaert a également réprimandé la vague de grèves spontanées chez Ford Genk dans le Limbourg.
« Aujourd’hui, une augmentation du pouvoir d’achat en Belgique est uniquement encore possible que par un savoir faire plus efficace du gouvernement. Les impôts sur le travail pourront alors diminuer, laissant plus d’espace pour le salaire net sans augmentation de charges dans les secteurs de productions. La diminution du temps de travail que le gouvernement envisage d’introduire maintenant est donc un pas dans la bonne direction, » analyse le sénateur Roland Duchâtelet. « En ce qui me concerne, cela pourrait aller encore plus vite : je plaide pour une suppression complète de l’impôt sur le travail pour les revenus jusqu’à 1.250€ par moi, et une réduction substantielle d’impôts pour les revenus jusqu’à 2.000€ par mois. »
Finalement, plus de pouvoir d’achat mène également à l’achat de plus de produits et services. Et que trouve-t-on dans le prix de ces produits ? Seulement des charges sur la consommation, la TVA et les accises. Et si, grâce au pouvoir d’achat, cela peut du coup apporter davantage de personnel dans les secteurs de l’horeca et des services, alors cela ne produit pas uniquement de nouveaux revenus, mais diminue également les dépenses en allocations de chômage. Donc, si le gouvernement augmente le pouvoir d’achat en baissant drastiquement l’impôt sur les plus bas salaires, alors il récupère aussi beaucoup d’impôt. Il y a donc aussi un « effet de retour de gains » (terugverdieneffect ??) important.
« Les impôts sur le travail en Belgique sont, contrairement aux efforts des dernières années, toujours les plus élevés au monde, car les pays voisins diminuent systématiquement aussi l’impôt sur le travail. Je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas aller plus vite. »
Roland Duchâtelet
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