Je pense, que l'émergence de mouvements tels que VIVANT est naturelle et inéluctable dans le climat de régression sociale que connaît notre société.
Je ne pense pas que la société soit toute entière à jeter aux orties, ce n'est que les dérives dues, principalement, à l'accaparement du pouvoir par une minorité déconnectée de la réalité et de son rôle premier, qui sont à revoir.
Durant plusieurs décennies, les règles du système ont créés des catégories de citoyens en oubliant que nous étions tous, avant tout, des Hommes. C'est cette remise au premier plan de l'Homme et de la qualité de sa vie, que VIVANT veut promouvoir.
L’être humain ressent naturellement le besoin de vivre en groupe, rares sont ceux qui souhaitent vivre en ermite. Plus ces groupes sont nombreux et plus se justifie le besoin, pour eux, d’établir des règles de vie commune et de mettre en place une structure chargée de les faire respecter : l’état.
Ces règles sont de deux ordres (principalement) :
Premièrement, les plus importantes, les lois purement humaines, peu nombreuses et concernant pratiquement toutes le respect de la personne et de la dignité de celle-ci ; on pourrait dire qu’il s’agit de la morale de base. Une particularité intéressante des lois humaines est leur universalité, leur simplicité et leur infaillibilité. Elles ne sont pas répressives, et ne réduisent nullement la liberté individuelle, elles doivent simplement définir les limites que chacun se doit de respecter afin de ne pas nuire aux autres.
Deuxièmement, les lois découlant du mode de fonctionnement de la société, principalement axées sur la définition des droits de propriété matérielle et l’organisation de l’état et des rapports entre ce dernier et les citoyens. Ces lois ne devraient en aucun cas enfreindre ou contredire les lois humaines. C’est principalement dans ce deuxième groupe que se trouve l’origine de la plupart des dérapages que connaît actuellement notre système.
Le pouvoir, accordé aux représentants de l’état, et la possibilité qu’on ceux-ci de s’octroyer des avantages et des prérogatives injustifiés, crée une distanciation entre le pouvoir, qui ne craint plus la sanction de l’électeur, celui-ci étant quasiment dépossédé de tout pouvoir de contrôle, et le citoyen.
Cette situation a engendré un glissement du pouvoir réel, d’abord du citoyen vers l’élu et, ensuite, de l’élu vers le parti auquel il est rattaché.
Le communautarisme forcené est également source de complexité inutile et d’injustice. Le législateur a trop souvent perdu de vue l’égalité des citoyens et créé des lois ne concernant qu’une catégorie d’individu. Ainsi, des lois particulières existent en fonction de l’appartenance religieuse, ethnique, philosophique et même en fonction des choix sexuels des personnes ou de leurs choix familiaux. Ceci met en péril l’égalité des personnes, par exemple devant l’impôt, en fonction de notre état civil, dans le travail, en fonction du sexe, de l’âge, ou de l’origine ethnique, ou dans l’attribution des droits et des obligations, en fonction de la nationalité. L’égalité devant la société est mise en péril, mais, beaucoup plus grave encore, c’est l’égalité entre Hommes qui est remise en question.
La société, au travers de l’état et de ses institutions, fait des choix qui l’amènent à un mode de fonctionnement politique qui, dans notre cas, est, à la base en tous cas la démocratie, et à un mode de fonctionnement économique qui, pour nous et la majorité des pays développés, est le libéralisme ou le capitalisme. Ces choix et ces modes de fonctionnement peuvent être plus ou moins bons, mais ne devraient en aucun cas empêcher un individu de vivre dans la dignité reconnue à tout être humain.
De plus en plus de personne se sentent exclues et se voient broyées par un système ayant perdu de vue les principes fondateurs de la prise de conscience humaniste, les réactions de ces personnes vont de la violence au découragement. Un certain nombre conserve cependant cette conscience de la primordialité de l’Homme sur toute organisation sociétale, ce sont ces personnes qui sont à l’origine et qui veulent propager des projets de société tels que ceux que préconise VIVANT.
Pour ma part, je ne souhaite pas que soit détruite la société dans laquelle nous vivons, je souhaite tenter de faire partager ma volonté de l’améliorer, au-delà de toute considération autre qu’humaine, participer, à la mise en place d’un système équitable pour tous.